L’histoire de ces paréidolies martiennes remonte à la fin des années 1800, quand les astronomes ont rapporté voir dans leur télescope des canaux aménagés sur la planète rouge. Puis en 1976, une photo de la sonde Viking 1 de la NASA a révélé une formation qui a acquis un surnom, le "visage de Mars”. Des observations ultérieures ont révélé qu'il s'agissait juste d'une grande formation rocheuse, révélant que l’illusion consistait en un mélange d’ombres et de lumière.

Au moment de la publication de ces clichés pris par la sonde Viking 1, le "visage de Mars" a provoqué de nombreuses réactions au sein de la population. Cependant, des images plus récentes ont confirmé qu’une simple formation rocheuse en est à l’origine. Crédits : NASA
Avec l'arrivée des rovers Spirit et Opportunity, puis Curiosity et Perseverance, les images du sol martien publiées sur Internet sont devenues quasi quotidiennes, nourrissant l'imagination des observateurs. Voici un florilège de ces illusions d'optique, souvent à l'origine de théories farfelues sur l'existence de vie intelligente sur Mars.

Sur cette photo prise par Curiosity en 2015, les internautes ont cru reconnaître un lézard dans un amas rocheux. Crédit: NASA

Ce caillou martien ressemble à un cercueil. Crédit: NASA

Cette image capturée par la caméra HiRISE de la sonde MRO montre la fonte du dioxyde de carbone gelé, qui laisse des traces sombres sur le haut des dunes, créant l'illusion d'arbres à la surface de Mars. Crédit: NASA

En 2008, le rover Spirit a envoyé une photo qui évoque une forme humanoïde. L'image a enflammé les internautes, prétextant qu'il s'agit d'une preuve irréfutable de l'existence de vie extraterrestre. Mais cet étrange monticule rocheux ne mesure que 6 centimtres de hauteur. Crédit: NASA

Cette montagne de 2,5 km de long et 174 m de haut prend la forme d'un perroquet allongé au sol. On aperçoit la troublante précision des détails anatomiques de l'oiseau (bec, pattes...). C'est la sonde Mars Global Surveyor qui a obtenu cette images en 2002. Crédit: NASA

Exploré par le rover Curiosity depuis 2012, le cratère Gale s'appelait autrefois le "cratère souriant", quand il a été photographié pour la première fois en 1970 par la sonde Viking 1. Crédit: NASA

Selon de nombreux internautes, il n’y a pas de doute : une espèce de crabe particulièrement monstrueux résiderait sur la planète Mars. Crédit: NASA

Cette roche ressemble à un poing fermé. Crédit: NASA

En 2014, une photo de Curiosity a mis Internet en ébullition en spéculant que le robot aurait trouvé un "fémur" sur la planète rouge. Crédit: NASA

Le 10 mars 2021, la sonde MRO (Mars Reconnaissance Orbiter) a photographié a 252 km d'altitude une étrange forme dans des dunes de sable, évoquant la silhouette d'un joueur de football, qui jongle avec un ballon. Crédits: NASA/JPL/UArizona

Le 3 juin 2013, le rover Curiosity a pris une photo très intrigante du sol martien, qui aurait croisé un rat. Evidemment, il s’agit là encore d’une simple illusion d’optique. Le rat en question n'est qu'une roche parmi d'autres. Crédits: NASA/JPL-Caltech/MSSS

L'érosion éolienne à la surface de Mars produit parfois des formes insolites, comme cette "cuillère volante", capturée en septembre 2015 par Curiosity. Crédit: NASA

Sur cette photo de Curiosity prise en 2015, on peut facilement distinguer une roche à la forme pyramidale. Sur Terre, les pierres pyramidales (appelées "dreikanter") sont un grand classique géologique dans les déserts. Crédit: NASA

En 2018, des amateurs d’OVNI ont partagé une nouvelle théorie quant à l’existence d’un serpent à la surface de la planète Mars, basée sur un cliché de Curiosity. Crédit: NASA

Des chasseurs d'extraterrestres ont découvert en 2016 une tête de dinosaure sur Mars. Crédit: NASA

Ces reliefs ressemblent à un OVNI qui aurait heurté la surface de Mars à un angle très faible, laissant une tranchée derrière lui. Crédit: NASA

Dernière paréidolie en date, cette mystérieuse "porte" creusée dans la roche. Photographiée par Curiosity le 7 mai 2022, cette cavité géologique s'est formée naturellement, suite à des fractures et des éboulements. Crédit: NASA